Din din fuck
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uitspraak
Din din fuck
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uitleg
Des mots assez vulgaires comme din din fuck qui veut dire va te faire foutre ou ce genre de bazar.
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uitleg
C'est un mélange de français, anglais. Din din c'est va te faire en arabe et fuck c 'est en anglais.
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commentaar
- Din din fuck (enlever du dictionnaire?)
- Non, certainement pas. Tout à l'heure tu posais la question sur comment on a grandi avec les langues. J'ai grandi dans 93, partie est de Paris, banlieue qui est lieu banni, c'est quand-même quelque chose. Les premières vagues d'immigration sont arrivées à l'est de Paris, parce que c'était une industrialisation intense, parce que les vents ne ramenaient pas les mauvais odeurs sur Paris. En plus c'était marécageux. Toutes les occupations précaires devaient disparaître. J'ai grandi dans cette zone marécageuse, avec plusieurs vagues d'immigration. On est dans les italiens dans les années 50, comme en Belgique à peu près, plus d'Algériens que des marocains, un peu moins de turcs mais plus de polonais. J'étais la seule français, j'avais mis des guillemets, ce n'est pas passé dans le micro. J'étais la seule blanche. On avait un langage qui était autant contre l'autorité, les profs, nos parents, et aussi un besoin d'être ensemble plus forts, parce que c'était quand-même une zone ultra-violente. Je faisais partie des clans qu'on appelait les zoulettes. Il y en a eu aussi en Belgique, les zoulou et les zoulettes, c'était des clans de violence, comme les gangs aux Etats-Unis. C'était juste aller faire les malins dans les magasins, aux Halles à Paris. Monter sur Paris – on était à 15km – et parler mal aux gens dans le métro, le verlan, les mots en arabe, les mots camerounais, congolais... le bapounou (?) c'est une langue du Gabon. Bouldé, le cul.... tous les mots qui font référence à la sexualité. Le bouldé c'est le cul rebondi.
- Si t'as pas ça, t'as rien...
- On portait des 501 de mecs parce que cela nous faisait un cul rebondi. Il y avait toute cette transformation du corps qui passait par ces mots-là. On était tous des toubabs ou des baptous, c'est blancs. Ma mère était horrifiée parce qu'elle ne comprenait rien du tout, et je faisais tout pour qu'elle ne comprenne pas. Mais ça m'a jamais paru une langue, je n'ai jamais eu cette notion de langue différente. Je n'avais pas catégorisé la langue avec ma mère, avec ma grand-mère.. Tes enfants si ?
- Oui.